Aménagement d’une place publique
La ou le programme parlait de structure montable/démontable, nous y avons lu le besoin de pouvoir apparaître et disparaître. Alors nous avons choisi de parler de structure transportable, de module livrable par bateau. Ne pas céder aux matériaux du montable/démontable afin de permettre deux choses.
Donner l’illusion que cet objet avait toujours été là, usé de minéralité afin de dialoguer avec la place et le paysage architectural environnant. Et surtout lui offrir la chance ainsi qu’a la ville de rallonger leur relation commune. S’il devait se mettre à fonctionner, il serait triste de le voir disparaître du seul fait de sa matière vieillissante.
S’il devait appartenir à la place, il devrait avant tout permettre un usage urbain, créer un quotidien de place usée. Répondre aux évidentes envies de ce lieu, s’asseoir et s’ombrager. S’asseoir pour se reposer, pour manger, mais aussi pour regarder le paysage environnant, architectural et maritime. Alors naîtra un banc. Mais l’on ne voudra profiter de ce lieu que si l’on peut être protégé, ce que l’ombre sait faire. Alors naîtra un mur, dont l’ombre pourra protéger les passants en quête de repos et de contemplation. Un mur qui n’oubliera pas de faire vivre la place et de permettre le programme.
Un mur qui viendra finir la place, faire face au bâtiment de l’autorité maritime, afin de recréer un coeur de lieu, concentrique, protégé. Un mur libre d’usage, à la fois ombrière, il est aussi un espace d’exposition et de projection, offrant la possibilité d’y apposer l’usage nécessaire aux évènements existants sur la place.
Dessinant de façon inhérente un arrière, un espace pouvant recevoir les services programmatiques importés, presque cachés, alimentation, toilettes, information.