Teatro e Auditorium
Concorso Internazionale di architecttura in Poitiers
L’objectif de la démarche initiale de tout projet d’architecture doit être d’établir et de définir l’essentiel, mais pas plus, à partir d’un programme et d’un site donné. Ceci est encore plus vrai si nous nous référons a un bâtiment public comme celui-ci qui présuppose une interaction intense et vivante avec la ville, « work in progress ».
Au début le projet devra essayer de définir un édifice le plus simple possible à tous points de vue, qui se propose comme support et catalisateur d’événements et pratiques artistiques. Son rôle sera naturellement de contribuer à l’intensification de l’interaction sociale au sens le plus large. Sa présence et son image dans la ville doivent êtres très clairs, assumées et discret, support médiatisé d’informations sur son propre contenu lisible à diverses échelles.
Le plus simple possible
La continuité physique avec la ville ancienne de Poitiers se fait à travers un plateau construit en pierre calcaire – garantissant l’homogénéité matérielle avec l’environnement – et praticable par le public. Sur celui-ci se posent – en légère suspension – les volumes parallélépipédiques de l’auditorium et du théâtre, enveloppés de verre sablé blanc. Cette double peau – béton/verre – est le seul « luxe » que nous nous sommes autorisés – son rôle est celui de médiation et mutation. Son image extérieure se métamorphose à volonté : image, lumière ou couleur
à l’intérieur, la possibilité de communiquer
Le Théâtre
La salle de théâtre est très performante par rapport aux différents types de spectacles et événements qui peuvent s’y dérouler. On a cherché à avoir le meilleur équilibre et versatilité du point de vue « appareil » scénique, versus intimité, chaleur, optimisation visuelle et acoustique de l’espace du public. Celui-ci n’est pas autonome dans la mesure où il est traversé pas des éléments techniques – éclairage, contrôles, etc. Nous avons cherché à ce que l’inter-relation entre ces différents univers se fasse d’une façon soignée et équilibrée.
L’auditorium
La possibilité de dessiner une salle destinée exclusivement à la musique nous a permis d’optimiser l’acoustique et le résultat architectural.
Sans vouloir prendre la place de la note acoustique ci-jointe dont le contenu nous semble décisif, nous aimerions souligner les aspects suivants :
- l’excellence des salles parallélépipédiques dites « boîtes à chaussures » est indiscutable ;
- la qualité et homogénéité du résultat musical dû à l’inexistence d’absorption primaire et de fragmentation provoqués par le parterre incliné est une possibilité presque oubliée de nos jours étant donné la mode des programmes des salles polyvalentes ;
- l’importance des dimensions, forme et proportions de la salle sont fondamentales pour son efficacité. Sa largeur – moins vingt et un mètres – met en valeur les reflets latéraux très importants pour le résultat.
Ici la relation entre la salle et le foyer spécifiques se fait au travers d’une série de portes – deux par rangée. Cette série de portes est aussi escamotable si on veut admettre une situation plus informelle – comme ce qui arrive par exemple aux Boston Pops ou aux concerts populaires du Royal Albert Hall, permettant au public de se déplacer librement.
Dans les galeries nous proposons une seule rangée de fauteuils légèrement directionnés vers la scène. Deux balcons sont disposés au fond de la salle de part et d’autre de la régie.
Derrière la scène trois rangées de siéges sont accessibles soit au chur soit au public, permettant une audition inverse très appréciée par certains mélomanes.
Pour les musiciens nous proposons un plateau mobile semblable à celui installé à la philharmonie de Berlin. Très performant et versatile il semblerait qu’il deviendra un standard.
Travail artistique, technique de scène, livraisons
On a réussi à atteindre ce qui au commencement nous semblait impossible : profiter du dénivelé entre la rue de la Marne et le boulevard Verdun pour établir à partir du niveau de celui-ci le plan de référence horizontal qui supporte tout le travail relationné avec la scène et ceci à son propre niveau.
Le parking
Nous proposons, basés sur les résultats des sondages géologiques, la construction de deux niveaux de stationnement avec une géométrie des plus favorable.
Nous avons considéré 344 places.
La gestion
Nous profitons de la hauteur élevée de la cage de scène, pour la compléter avec deux niveaux d’espaces de travail pour la gestion.
Ceux-ci bénéficient de vues dégagées et sont organisés autour d’un patio.
Ils sont directement accessibles depuis le parking et depuis l’extérieur.
La liaison urbaine
Le complexe établit progressivement la relation entre les deux niveaux en passant tangentiellement à l’entrée principale, à la boutique, à la cafétéria et à sa terrasse.
Les espaces extérieurs
Tout autour du bâtiment nous avons la possibilité d’établir une continuité soit avec les massifs existants soit en établissant des nouvelles relations ouverture/clôture.